Greffe osseuse et implant dentaire
Au cours des dernières décennies, les développements techniques des implants dentaires, associés au développement continu des techniques chirurgicales et des biomatériaux, ont conduit à une augmentation des cas ou la pose de prothèses sur implants dentaires étaient possibles.
La prévention de l’atrophie osseuse après extraction dentaire par préservation de l’alvéole ou de la crête osseuse sont devenues des options de traitement fiables pour établir un volume osseux suffisant, tout comme la reconstruction de la crête alvéolaire en cas d’atrophie par greffe avec de l’os autologue ou des matériaux de substitution d’os d’origine artificielle.
Implant dentaire sans greffe osseuse
Cependant, les procédures de greffes osseuses en tant que traitement de choix pour tous les patients doivent être considérées de manière critique. En raison de l’état de santé général compromis ou des demandes individuelles du patient, il convient d’envisager des méthodes moins invasives pour restaurer la fonction orale.
Dans la famille des implants dentaires en titane, un nouveau type d’implant a fait son apparition en1985 : l’implant court. Ce type d’implant est à la fois plus court mais tout aussi efficace et durable. En effet, il semble que la solidité de l’implant vienne plutôt de la surface de contact entre l’implant et l’os plutôt que de sa longueur uniquement. Pour cette raison, les implants courts sont souvent plus larges avec une forme particulière et plus de rainures pour augmenter leur surface.
Dans ce contexte, le développement et la recherche scientifique des implants courts, qui sont des implants de longueur réduite, joue un rôle important, car ils permettent la pose d’implants dentaires dans la région molaire du maxillaire et en même temps évitent ou réduisent le besoin de procédures d’élévation des sinus (ou sinus lift).
Une indication supplémentaire d’implants courts est la région molaire de la mâchoire inférieure, dans laquelle la possibilité de pose d’implant peut être limitée en raison de la position anatomique du nerf facial.
Implant court
Bien que des implants courts soient rapportés dans la littérature depuis plusieurs années, le terme «implants courts» est utilisé de manière assez hétérogène pour indiquer les longueurs d’implant.
Alors que dans certaines études scientifiques, des implants courts d’une longueur de 7 mm ou moins sont étudiés, des implants courts ont une longueur de 8 mm ou plus dans d’autres études. Cette valeur directrice a également été rapportée à 8,5 mm, voire 10 mm, ce qui indique un désaccord scientifique sur ce sujet.
Eviter la greffe osseuse
Toutefois le résultat reste le même : un implant plus court nécessite moins de hauteur d’os donc cela évite à certains patients de passer par une greffe osseuse. Dans d’autres cas de très faible hauteur d’os, cela permet de faire une greffe d’os beaucoup plus petite donc moins couteuse et moins invasive pour le patient. Ceci est notamment intéressant pour un patient qui devrait subir une élévation de sinus externe avec un implant classique, chez qui l’implant court permet de faire une simple élévation de sinus interne beaucoup plus simple et donc moins risquée.
Solidité et durabilité des implants courts
Des préoccupations concernant les complications techniques et biologiques liées aux implants de courte longueur ont été exprimées. Toutefois, dans une étude avec revue systématique, une corrélation entre la survenue de complications biologiques/techniques et les implants courts a été clairement exclue.
En ce qui concerne plus particulièrement le maintien à long terme des implants courts, c’est-à-dire l’absence de perte osseuse, la revue de la littérature a montré que la longueur de l’implant n’influence pas la perte osseuse péri-implantaire.
Des résultats similaires ont rapporté que les implants dentaires de 4 mm de large et de 7 mm de long et les prothèses fixes supportées par un implant court n’avaient pas de corrélation positive avec la perte osseuse marginale.
Dans d’autres études rétrospectives, les implants de 7 mm de long et leur design spécifique, comprenant une connexion conique implant-pilier et une commutation de plate-forme, placés dans le maxillaire postérieur ont été étudiés au moyen d’une analyse clinique et radiologique après une période de chargement moyenne de 5 années. Le but de cette étude était d’analyser si une longueur d’implant réduite avait un impact sur le succès de l’implant et sur la santé des tissus durs et mous péri-implantaires. Les résultats de cette étude montrent que ce type d’implant plus court est tout à fait indiqué dans le cas des patients ayant une faible hauteur d’os.
Dans ce cas, la connexion conique étanche implant-pilier, a été identifiée comme facteur favorable, tout comme cela a déjà aussi été démontré pour les implants de longueur supérieure à 10 mm. Des marques d’implants de ce type sont K3pro, Biohorizons et Bicon, le leader historique de ce marché de niche.
Sommaire